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Berger sans troupeau

Des gouttes de silence

perlent

au bout de ses doigts

le chant des cimes

muet

s'est logé au fond de sa voix.

 

Il a tourné le dos à l'arène du monde

l'homme troué

par l'immensité 

d'un ailleurs

sans autres prophéties

que les horizons

sans fin 

des montagnes 

sauvages

et

désertes.

 

Il tient son grand corps

droit

sec

de toute gourmandise

et marche

lent.

 

Il respire

enfin

 

il respire...

 

Ruisseau

Je coule dans la douceur

comme les nuages

entre les doigts montagneux de la terre

à l'horizon où tout s'apaise.

 

Je suis la grâce discrète des graminées,

ces herbes folles,

qui osent leur fragilité

en plein ciel de l'été.

 

Je vais mûrir

je vais mourir

couler

couler

dans le silence coloré de ta main

qui ruisselle

sur la peau de mon ventre.

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